Elle conteste, revendique et proteste en musique. Joëlle Léandre est une voix forte, une artiste essentielle. Contrebassiste, improvisatrice et compositrice, l’artiste française demeure l’une des figures incontournables de la nouvelle musique européenne. John Cage, Steve Lacy, Fénelon, Jolas, Clémenti et une quarantaine d’autres compositeurs ont écrit spécialement pour elle. À ce jour, Joëlle Léandre a enregistré plus d’une centaine d’albums et son rayonnement est international.
Formée à la musique d’orchestre et à la musique contemporaine, Joëlle Léandre travaille aussi avec les grands noms du jazz et des musiques improvisées, de Fred Frith à Anthony Braxton en passant par Evan Parker, Barre Phillips, Steve Lacy ou John Zorn. Dans sa discographie récente, notons Tentet & Trio (2011), deux disques couplés par le label Leo et qui donnent à entendre Joëlle Léandre en grosse formation et en trio, avec John Tilbury (piano) et Kevin Norton
(percussions).
Pour A Vaulx Jazz, toujours en trio, elle investit cette fois avec la flûtiste américaine Nicole Mitchell et le batteur Raymond Strid un monde à la fois cinglant et flottant. Les cordes grincent, l’archet se tord jusqu’au craquement puis décline un dégradé de caresses harmoniques. Les improvisations de Mitchell s’écoutent aussi sur The Ethiopian Princess Meets the Tantric Priest, le dernier album en date (2011) de son Indigo Trio augmenté de Michel Edelin. Raymond Strid s’expose depuis 1992 au sein du Tarfala Trio de Mats Gustafsson en compagnie de Barry Guy.
Un monument de liberté nous visite.